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Depuis vos début dans le bodybuilding, vous êtes probablement très attentif à mettre toutes les chances de votre côté pour obtenir et conserver un taux de testostérone élevé.

Vous connaissez certainement les liens entre la testostérone et la prise de muscle, les liens entre la testostérone et la libido, entre la testostérone et le fonctionnement érectile, et j’en passe…

Mais avez-vous déjà entendu parler des influences de la masturbation sur le taux de testostérone ?

Masturbation et testostérone : qu’en disent les sportifs et coachs 

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Dans les milieux sportifs, la question est depuis plusieurs décennies sous-jacente, rampante, épineuse et même souvent tabou…

Entre les coachs sportifs qui interdisent toute, je dis bien toute, activité sexuelle, solitaire ou accompagnée, plusieurs heures, voire plusieurs semaines avant un événement sportif important, et les athlètes qui affirment, comme le footballeur brésilien Ronaldo dans les années 2000, que:

« Faire l’amour à quelques heures d’un match, c’est la clé du succès, à condition d’être passif et de jouir du moment présent, ça relâche et donne de l’énergie pour jouer.« 

Existe-t-il une réalité plus tangible, voire appuyée par la science, qui montrerait que l’activité sexuelle, et plus spécifiquement la masturbation, possède un impact, positif ou négatif, sur le taux de testostérone dans l’organisme ?

Testostérone, petit rappel

Vous le savez, la testostérone, hormone masculine primordiale, a une influence importante sur la sexualité, mais pas uniquement cela, loin de là…

La testostérone est l’hormone qui participe le plus activement au développement musculaire.

La testostérone fait partie du groupe des androgènes, qui rassemble en outre DHT, DHEA, androstenedione et androstenediol.

Comme les autres hormones stéroïdes, la testostérone est un dérivé du cholestérol. Elle est produite dans les testicules par les cellules de Leydig.
Elle est amenée aux tissus cibles par le sang, dans lequel elle se lie à une protéine de transport : la SHBG.

Et quels sont ses nombreux effets ? Petit rappel…

Elle participe à la formation d’un sperme fonctionnel, à l’épaisseur de la peau, à l’augmentation de la libido, à une diminution de la décomposition du glycogène musculaire pendant l’exercice, augmente la rétention du calcium par les os.

Et ce n’est pas tout…

La testostérone provoque aussi une augmentation du métabolisme, du nombre de globules blancs dans le sang, et bien sûr une hausse de la synthèse des protéines c’est à dire de la prise de muscle.

En tant qu’adepte de la musculation, une augmentation du taux de testostérone, en plus d’une prise de masse musculaire plus élevée, va provoquer un gain de force, une hausse de la densité osseuse, une meilleure résistance à l’insuline ainsi qu’un meilleur contrôle du taux de masse grasse dans le corps.

Un bon niveau de testostérone dans le sang va également réduire le taux de glucose, faire baisser la tension artérielle et participer à la prévention de l’obésité.

Nous avons d’ailleurs déjà parlé des liens entre testostérone et sexualité, dans un article à lire ici.

Et si vous désirez trouver le complément naturel qui vous aidera à augmenter votre taux de testostérone, vous savez qu’il vous suffit de fouiller ce site !

Masturbation et testostérone : quels effets ?

Les chercheurs ont observés des taux de testostérone sérum plus élevés lors de périodes d’abstinence, de trois semaines notamment.

3 semaines d’abstinence !

Pour être exact, la différence moyenne du taux de testostérone en période d’abstinence et en période de non-abstinence est de l’ordre de 0.5ng/ml de sang. Chez l’homme, un taux de testostérone dit normal peut varier de 300 nanogrammes/décilitre de sang (ng/dl) à 1000-1200 nanogrammes/dl.

Pas sûr qu’une différence de l’ordre de 0.5ng/ml ait une influence vraiment importante sur les effets de la testostérone dans le développement musculaire…

Pour ce qui est de l’orgasme spécifiquement, celui-ci ne semble pas affecter de manière significative les taux de testostérone dans le sang.

En réalité, il y a aujourd’hui assez peu de preuves tant pour ce qui est de l’existence d’un pic de testostérone pendant l’abstinence, que du contraire…

Le sujet est glissant, si je peux me permettre, et pas forcément beaucoup étudié.

En fait la testostérone a assez peu de lien avec l’orgasme, mais est plutôt considérée comme un régulateur positif du désir sexuel et de la libido, au même titre que la dopamine.

Avec tout cela, il faut bien avouer que nous ne sommes pas bien avancés sur la question…

Alors, que vous décidiez de faire comme Yannick Noah, qui affirmait il y a quelques années que se masturber avant un match l’aidait, ou que vous préfériez la méthode radicale de Freddie Roach, qui préconise dix jours d’abstinence avant un combat à ses boxeurs. Ou encore comme le Philippin Manny Pacquiao (seul boxeur de l’histoire à être devenu champion du monde dans huit catégories de poids différentes, des poids mouche aux super-welters), qui de lui-même, se prive huit semaines, car il dit que ça renforce son agressivité…

Au final, quelle que soit l’option que vous décidez d’adopter, soyez tranquille, le sexe sous toutes ses formes ne va à priori pas entacher votre carrière sportive !

Et vous, quelle est votre attitude ? Abstinence ou relâchement avant une compét’ ?

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